Nº 1 - Automne 1997

Noir sur blanc - In Black and White : Une autre façon de voir


Sommet africain sur la corruption

Bata, le fabricant des chaussures, présent dans 60 pays (y compris des pays africains) et dont le siège social se trouve à Toronto, s'est retiré dernièrement du Nigéria en invoquant la corruption qui ravage le pays le plus peuplé du continent africain. Le Nigéria s'est retrouvé au sommet de la liste des pays les plus corrompus établie en 1996 par Transparency International, un organisme anti-corruption dont le siège se trouve à Berlin et qui compte des bureaux dans des douzaines de pays, notamment au Canada.

Ce retrait du géant de la chaussure donne raison à M. Frank Vogel, vice-président de Transparency International, qui soutient que la corruption explique en partie la faiblesse de l'Afrique dans le commerce mondial. Beaucoup d'investisseurs étrangers, estime-t-il, ont la perception qu'il est extrêmement difficile de faires des affaires en Afrique à cause de ce fléau. Bien qu'étant un phénomène universel, la corruption est encore plus nuisible à l'Afrique où les ressources sont rares. La lutte contre la corruption en Afrique est devenue un impératif pour le développement car il handicape lourdement le développement économique du continent.

La corruption était au centre d'un forum de deux jours tenu fin octobre 1997 à Maputo, la capitale du Mazambique et organisé par une ONG américaine, Global coalition for Africa. Ce forum devait réunir des chefs d'Etat des hauts dignitaires africains et des représentants d'organisations internationales. Le sommet a lancé un appel aux plus hauts dirigeants du continent africain, les invitant à être des modèles de transparence dans la gestion des biens publics et de mettre en place un plan d'urgence destiné à lutter contre la corruption.

Un système judiciaire fort, solide et indépendant du pouvoir exécutif ainsi qu'une presse libre sont des garants de cette lutte contre la corruption.

Novembre 1997
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